Pensées philosophiques

Pascal avait présenté sa philosophie sous forme de pensées, une manière de mettre à la portée de chacun une réflexion sur l’essentiel. L’auteur suit cet exemple à l’adresse d’une époque moderne qui embarque un monde technologique immense que ne connaissait pas Pascal, mais qui n’en réclame pas moins le discernement d’une sagesse d’usage en vue du bonheur.
Stéphane-Marie BARBELLION, c.s.j. : Pensées philosophiques, Éd. Hénéka, Orléans, 2023

Le Dieu d’Aristote.

Commentaire du livre Lambda des Métaphysiques (464 p.)

Le présent ouvrage permet non seulement de parcourir l’ensemble de ce que l’on a pu nommer la métaphysique d’Aristote, mais de rebâtir la démonstration par laquelle il parvient à l’existence d’un Principe et premier des êtres avec cet aboutissement : « Dieu est cela ».
L’astrophysicien Stephen Hawking disait qu’il n’y a plus besoin aujourd’hui de « grand architecte » de l’Univers, car les thèses astronomiques tendent à montrer que ce dernier n’a ni commencement, ni fin. Il est intéressant de voir que c’est la même problématique que celle d’Aristote : de son temps l’Univers était conçu aussi comme éternel mais cela ne l’a pas empêché d’établir l’existence d’une cause première pour l’ensemble du Cosmos, qu’il soit éternel ou non, car son regard est métaphysique : il part de l’existence du monde et non de la série de ses causalités successives.
L’auteur complète cet exposé sur la démonstration d’un Principe et premier des êtres chez Aristote par une vision de sagesse sur le monde à la lumière de l’aristotélisme, l’ensemble correspondant à ce que l’on a pu nommer par la suite la «théologie naturelle».
Stéphane-Marie BARBELLION, c.s.j. : Le Dieu d’Aristote. Commentaire du livre Lambda des Métaphysiques, Éd. Hénéka, Orléans, 2023

Aristote ou la philosophie réaliste 

2e édition

actualisé et en complément avec :        « Le Dieu d’Aristote »,                        Hénéka, 2023

Hegel disait d’Aristote qu’il a été « l’un des génies scientifiques les plus riches et les plus profonds qui aient jamais existé ». Le présent ouvrage permet non seulement de parcourir l’ensemble de l’œuvre de ce grand philosophe grec, mais d’en approfondir les éléments les plus formateurs.
Aristote peut être considéré comme le fondateur de la philosophie réaliste et notamment d’une célèbre métaphysique, qui permet de parvenir à l’existence d’un Principe et Premier des êtres, que les hommes appellent Dieu.
Enfin l’auteur cherche à extraire des points essentiels en vue du développement d’une sagesse pour aujourd’hui.
Stéphane-Marie BARBELLION, c.s.j. : Aristote ou la philosophie réaliste, Éd. Hénéka, Orléans, 2023 (2e édition)

Aristote et le sens de l’altérité

Aujourd’hui dans la culture moderne parler de l’autre, c’est d’abord parler d’une personne. Des tensions existent dans ce domaine : la xénophobie se veut une peur contre-citoyenne de l’altérité mais la théorie du gender se veut un refus citoyen de l’altérité spécialement sexuelle. Les récentes réflexions sur l’écologie voudraient étendre l’altérité citoyenne aux arbres, au monde animal, à la terre, pour que la nature ait les mêmes droits que les hommes, et qu’elle soit considérée comme un autre à protéger. Pour Aristote, l’altérité est une question encore bien plus vaste au départ. Chaque réalité est autre, et cela s’étend à la plus petite des qualités par rapport à d’autres, et même notre propre personne peut être considérée « en tant qu’autre » dans l’analyse philosophique. Mais cette exigence de réalisme de départ, pas à pas, va porter des fruits étonnants au terme. La condition pour Aristote, c’est de rester dans ce réalisme tout au long de la démarche. Aristote utilise l’altérité dans chaque partie de sa philosophie ; il a donc fallu faire un choix dans le présent travail. On pourra commencer par exploiter le fait qu’enfant, l’être humain a tout à apprendre. Sa connaissance au départ est une « table rase », il doit tout recevoir du réel extérieur. On pourra ensuite évoquer l’altérité en éthique, en politique, en philosophie de la nature, du vivant. Cette dernière nous introduira à une altérité par séparation de la matière, conduisant à un état déjà d’ordre méta-physique. On parlera enfin de la philosophie première, présentée comme capable par excellence d’atteindre l’immobile ou le séparé, et qui parvient à poser l’existence d’un Autre transcendant et Acte pur.
Stéphane-Marie BARBELLION, c.s.j. : Approche philosophique de l’écologie, in : Aletheia, 60 (2022), p. 37-58.

Approche philosophique de l’écologie

Des écrits récents et abondants sont l’occasion de réfléchir sur le contenu philosophique de l’écologie, c’est-à-dire sur son contenu de sagesse naturelle. L’émergence du courant transhumaniste vient encore brouiller les cartes, promettant un homme connecté à Internet organiquement et en permanence grâce entre autres aux nanotechnologies. D’autres études scientifiques s’inquiètent de l’évolution de la démographie, des conditions de vie dans certains pays, de la qualité diminuante de la nourriture, des menaces pesant sur la faune ou de la flore au niveau planétaire.
Émerge donc une pensée écologique qui veut être une réponse face au danger, mais dont les distinctions sont encore sujettes à discussions, allant dans des sens parfois assez opposés, comme l’« écologie profonde (deep ecology) » qui pense que la solution consiste à donner des droits à la nature.
Des philosophes comme Hans Jonas, Paul Ricoeur et plus récemment, Michel Serres ou Luc Ferry, se sont penchés sur ces questions, remontant aux pensées de Hobbes, Descartes, Spinoza ou Rousseau. Une conception philosophique de l’homme ou de la société n’est-elle pas sous-jacente à chaque position écologique ?
Stéphane-Marie BARBELLION, c.s.j. : Aristote et le sens de l’altérité, in : Aletheia, n° 51, 2017, p. 11-36.