Petite théologie de la vie spirituelle

Cet ouvrage veut montrer que  l’homme a un trésor en lui-même, la possibilité d’une vie lumineuse qui peut lui apporter une paix essentielle, une véritable joie, une certitude intérieure. Il pourra regarder la vie et la mort avec une grande espérance, pour un fruit qui n’a pas de fin.

La vie spirituelle a toujours été une nécessité de vie et de survie pour l’homme, mais il semble bien que ce soit plus vrai encore dans une culture très médiatisée, technologique et lucrative. L’appel au silence intérieur, le désir de répondre aux questions les plus profondes, de donner un vrai sens à sa vie, tout cela doit s’éveiller dans le cœur de chaque être humain au fur et à mesure qu’il mûrit ou qu’il grandit en âge et en sagesse.

Faut-il être moine ou prêtre pour avoir une vie spirituelle ? Non. Il faut simplement commencer par vouloir être en paix avec soi-même. C’est la plus belle aventure pour chaque être humain qui peut commencer dès maintenant s’il le veut, une aventure dont le fruit est une éternité bienheureuse à travers une immense rencontre. Il suffit d’ouvrir ce coffre au trésor, ou même d’avoir osé le faire une fois dans sa vie.

Barbellion Stéphane-Marie, Petite théologie de la vie spirituelle, Anastasis Éd., Orléans, 2021.
Le pape Jean-Paul II, dans son encyclique Fides et ratio, souligne l’importance de la coopération entre l’intelligence et la foi dans toute vie chrétienne ou dans toute recherche théo-logique. Ces affirmations prennent leur importance dans une culture moderne tentée par le doute. Les « preuves » de l’existence de Dieu ont été sévèrement critiquées, surtout dans leur forme médiévale, car on peut y voir une prétention à démontrer avec une évidence contraignante l’évidence de Dieu. Cette critique a suscité chez certains croyants une attitude de replie-ment sur la foi que l’on nomme fidéisme. Cette position s’est transformée, chez d’autres, en sa contrepartie : l’athéisme. Entre des arguments trop courts ou trop imprégnés de foi pour être naturels et l’abdication radicale de l’intelligence, l’Église catholique, lors du concile Vatican I, a dû affirmer solennellement la capacité naturelle de la raison humaine en matière d’existence de Dieu. Cet ouvrage est une invitation à revoir et à réinterpréter un des ‘lieux’ majeurs de l’intelligence en quête de l’existence de Dieu: les cinq voies de saint Thomas d’Aquin. À condition de ne pas en rester au texte seul, ces cinq voies constituent une structure qui peut réellement élever l’intelligence jusqu’aux plus hautes réponses à ses questions. La nature de l’homme créé à l’image de Dieu a réellement une dignité « métaphysique ». La grâce, tel un père ou une mère, élève la nature en la respectant et en la rendant toujours plus parfaite et libre en vue de l’épanouissement total de l’homme.
Fr. S.-M. BARBELLION, c.s.j. : Les « preuves » de l’existence de Dieu, pour une relecture des cinq voies de S. Thomas d’Aquin, Cerf, coll. « théologies », Paris, 1999.
Bébé-éprouvette, mère porteuse, clonage thérapeutique ou reproductif, bébé-médicament, embryon surnuméraire, euthanasie, acharnement thérapeutique : en quelques dizaines d’années, les applications de la science ont atteint l’homme de manière impressionnante et puissante. Mais comment discerner le bon du mauvais pour la personne humaine, pour un couple, pour la société, à court terme comme à long terme ? L’auteur, philosophe mais de formation initiale biologique et médicale, propose dans ce livre d’abord une information sur l’ensemble des techniques appliquées aujourd’hui à l’homme du début à la fin de sa vie, puis il expose des éléments d’analyse valables pour tout le monde, non-croyants comme croyants : c’est là que commence un domaine très vaste, mais très nécessaire aujourd’hui, celui de la bioéthique.
Fr. S.-M. BARBELLION, c.s.j. : Bioéthique du début à la fin de la vie humaine, L’Harmattan, Paris, 2006

Existence de Dieu et connaissance humaine, plus particulièrement selon les trois sagesses

Cet article propose une vision large mais de nature synthétique sur le rapport de la connaissance humaine de l’existence de Dieu. L’auteur choisit sept modes de cette connaissance, et à l’intérieur de chaque mode, quelques angles d’approche représentatifs. La connaissance humaine peut percevoir ou exprimer l’existence de Dieu par des chemins très différents. L’art et la science, semblent s’ouvrir au transcendant à travers l’admiration ou l’étonnement, le symbolisme ou le calcul ; les trois sagesses (philosophique, théologique et mystique) qui auront une part plus importante dans cet article, veulent rejoindre le transcendant par la causalité, les textes révélés ou même une présence expérimentée ; quant à la connaissance eschatologique, elle ne cherche plus à rejoindre mais à vivre d’une telle existence. Ainsi, du naturel au surnaturel, l’homme face à la question de Dieu pourrait-il être successivement distant, étonné, admiratif, convaincu, illuminé, contemplatif, habité, ou encore uni dans l’amour et une vision éternelle de Dieu tel qu’il est. Mais dans chaque approche l’être humain garde sa liberté de se laisser attirer ou non par cet absolu « qui lui veut du bien », comme si chacun des modes de l’intelligence humaine contenait une porte pouvant s’ouvrir sur une même lumière qui sans vouloir s’imposer, l’attire et veut la ravir.
Stéphane-Marie BARBELLION, c.s.j. : « Existence de Dieu et connaissance humaine, plus particulièrement selon les trois sagesses », in : Aletheia, n° 56, juin 2020, pp. 9-42.